
Les Inventeurs Marocains en herbe
Les mesures prises afin d'encourager l'innovation au Maroc
Afin d’encourager l’invention et l’innovation au Maroc, des efforts et des mesures ont été pris par le gouvernement, les organisations non gouvernementales, et aussi les médias. Des efforts, qui bien sûr, restent insuffisants, puisque les inventeurs marocains sont très peu médiatisés, et de nombreuses inventions marocaines non brevetées et non protégées. On pourra citer, parmi ces mesures, les fonds que le gouvernement marocain a destinés à ses jeunes inventeurs et aux différentes jeunes sociétés à partir de 2011 et qui étaient d’une valeur totale de 510 millions de dirhams. Ces ressources, visant d’encourager les jeunes à lancer de nouveaux projets basés sur des idées innovatrices et de promouvoir la recherche et l’innovation au Maroc comme source essentielle au développement et facteur fondamental du renforcement de la compétitivité de l’économie marocaine, seront versées sous forme de trois nouveaux fonds.
Le premier, disposant d’un capital de 50 millions de dirhams, consistants à accorder aux

jeunes chercheurs des bourses d’une valeur allant jusqu’à un million de dirhams par projet. Ceci avec une contrainte de rembourser la somme dans un délai de 4 ans en cas de succès de projet. Contrainte qui est éliminée dans le cas contraire : les bénéficiaires ne sont plus contraints de verser la somme si leur projet échoue.
Un deuxième fond disposant d’un capital de 400 millions de dirhams et a pour objectif de permettre aux
entreprises marocaines de lancer des programmes de recherche et de développement dans le cadre de
partenariats entre les universités et les centres de recherche, et aussi d’accroître les bourses jusqu’à 4
millions de dirhams par projet.
Et enfin un troisième fond, consacrant 60 millions de dirhams pour mettre en place un consortium
d’entreprises travaillant à lancer des programmes de recherche et de développement.
Aussi, le gouvernement envisage de construire des cités d’innovation dans l’ensemble du pays, comprenant
des centres de recherche, des sociétés spéciales et incubatrices de jeunes entreprises. Parmi les cités
concernées, on trouve Fez, Marrakech, Rabat et Casablanca. Ceci, accompagné d’une réforme juridique
des lois de la recherche scientifique et de la mise en vigueur de la loi 17/97 (loi protégeant produits
pharmaceutiques et concernant le dépôt de brevets d’invention pour ce secteur).
Le nombre général de brevets d’invention [image en bas] (différents secteurs d’invention) accordés et
enregistrés, quant à lui reste en faible croissance :638 brevets d’invention enregistrés fin d’août 2011, contre 643 pendant la même période de l’année précédente (le nombre total de demandes de brevets s’élève à 1007 en 2010)dont seulement 97 ont été déposés par des Marocains (alors que le pourcentage des dépôts de brevets d’origine française est de 21 %, et celui des dépôts de provenance américaine est de 17 %). Nombre qui a connu une hausse de 59 % en 2013, puisqu’il a atteint les 156 demandes avant la fin du premier trimestre. Quand au nombre de dépôts émanant des universités ont triplé, passant de 26 à 79 demandes).
Ces brevets, qui visent la protection de l’invention et des droits de l’inventeur, ainsi que de partager les connaissances en matière de progrès technique concernent divers secteurs, surtout la chimie , le phosphate, la métallurgie ainsi que le domaine de la pharmacie.


En dehors de ces mesures, nombreux concours sont organisés, notamment le « Grand Prix pour l’Invention et la Recherche en Science et Technologie, organisé conjointement par le Ministère de l’Éducation nationale. Il vise de stimuler la créativité et l’émergence des talents et concerne différents domaines :
Amélioration de la qualité de vie ;
Connaissance, préservation, et valorisation des ressources naturelles ;
Développement social, économique et culturel ;
Sciences et technologie de l’information ;
Développement agricole ;
Innovation et compétitivité des entreprises ;
Recherche de base ;
On trouve aussi le Concours National de Recherche, de Développement, de l’Innovation et de la Technologie, créé en 1999. Il a connu la participation de 657 candidats, dont 120 primés, composés de jeunes innovateurs de moins de 19 ans provenant de clubs scientifiques de leurs collèges et lycées, de chercheurs doctorants, et d’inventeurs individuels et offre à chacun des lauréats un accompagnement adapté pour la concrétisation du projet : mise en relations, stages, et protection du projet dont il est question.
Un autre exemple de concours est Challengers, qui est cette fois organisé par la
chaîne télévisé2M avec la sponsorisation du réseau Maroc entreprendre, le
centre Jeunes Dirigeants, l’ONA, l’OLP, le groupe Attijariwafabank, et qui joue un
rôle médiateur mettant en relation jeunes entrepreneurs et éventuels mécènes.
Un prix est accordé au candidat gagnant, alors que les 15 autres finalistes sont
pris en charge par les différents sponsors. Seule mauvaise nouvelle est que la
campagne Challengers n’a plus revu le jour après l’édition de 2009.
Une autre idée est le site Moubtakir.ma, programme générateur permettant aux Marocains de publier leurs projets ou inventions en collaboration avec des gens expérimentés du Ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, et de l’OMPIC. L’idée est de recueillir des idées de projets à travers une tournée en caravane aux différentes contrées du pays, ceci afin de les faire bénéficier de partenariats avec des entreprises sponsors et/ou les accompagner et les encadrer dans leur projet. Site, qui est indisponible depuis un bon moment, lui aussi, pour des raisons inconnues.
Parmi les autres mesures, on note aussi la création d’une agence marocaine pour la valorisation de l’innovation (AMPII) par B. Lotfi (lui aussi inventeur), ainsi que la création d’un magazine bimestriel gratuit, baptisé « Carnet de l’Inventeur » en 2005, servant à publier les résultats des différentes recherches et les œuvres de l’investissement.
Il y a des efforts, certes, mais ils restent minimes, et la preuve est que ces inventeurs sont encore inconnus aux yeux de la plupart des Marocains. Le domaine de l’invention et de l’innovation est un domaine vital pour la société, et on doit tous nous mobiliser afin de l’améliorer.

Rédigé par Afrae Ahouzi